Kikou, [...] Je crois que je vais faire 2 chapitres mais si vous êtes intéressez et que vous voulez que j'en fasse une big big big fic' ben ...
dites le moi
Voilà j'espère que ça vous plaira.
Tous appartient à JK Rowling...
C'est comme une prison de verre, on n’a pas conscience de son existence, on voit le monde extérieur comme si on y était et on croit qu'on peut l'atteindre
On croit...
Hermione était étendue sur son lit, les yeux rivés sur le plafond dévoré d'obscurité.
Dehors, une pluie torrentielle battait avec fureur les vitres du dortoir dans une nuit sans lune.
La Gryffondor était perdue dans ses pensées. Les récents évènements se répétaient avec violence dans sa tête, elle revivait constamment les affrontements atroces provoqués par cette guerre raciste. Elle soupira.
Depuis longtemps elle avait brisé son âme en infligeant des sortilèges impardonnables, depuis longtemps elle avait étouffé sa conscience pour continuer à se battre. Pour continuer à tuer.
Tout cela lui semblait tellement aberrant, lui donnait tellement envie de vomir. De nouveau elle soupira, se retournant dans les draps sales de son lit glacé.
La Gryffondor n’était plus qu’une coquille vide, elle n’était plus qu’un bras armé, elle avait fait taire son cœur meurtri par tant d’atrocités et s'avançait consciemment sur ce chemin sans retour, destructeur et torturé, ce chemin qu'elle empruntait volontairement, signant sa propre perte, son propre sacrifice pour cette folie.
Devant elle, un calendrier décharné, pendait, crucifié au mur. Taché de crasse, jaunis et à moitié calcinés, les chiffres dans leur carré coloré se tenaient pourtant fièrement. La jeune fille regarda l’année écrit en gras sur toute la largeur de la page. 2 ans… Les affrontements avaient éclaté depuis 2 ans déjà, et la population magique avait tellement déclinée. L’Ordre du Phénix avait pour la première fois reculé devant les assauts des partisans des Voldemort, son Armée Noire. La traque avait commencé et les morts s’entassaient maintenant jusque devant les portes de Poudlard. Une vraie tragédie pour de lieu, jadis paisible et sûr. Hermione perdit ensuite son regard dans la nuit sombre, elle esquissa un sourire triste. L’obscurité nocturne ressemblait tellement à l’avenir.
L’avenir… n’était même pas envisagé, personne ne parlait de l’après guerre, le chaos et la destruction ne permettait plus d’espérer. La victoire paraissait tellement lointaine et improbable. Même les leaders de la résistance semblaient éluder la question, répondant un « On va vaincre » sans plus de convictions, le lourd poids des morts dans leurs voix.
Au début, les jeunes sorciers avaient gonflé les rangs des différents camps ou avaient péri lors des premières frappes coordonnées. Beaucoup avaient péris... ceux qui avaient le plus souffert de la fermeture de Poudlard, ceux qui n'avait pas eu le temps d'apprendre à se défendre... Hermione soupira, tant de ses connaissances avaient disparus, pris en traquenards, torturés ou tués. Les plus chanceux avaient juste perdu la raison.
La quasi totalité des 1ères et 2ème années n'étaient plus, les familles éclatées, les enfants orphelins, les mutilés… La guerre avait imposé la loi du plus fort et du plus résistant avec une démesure aberrante et cruelle.
Hermione avait rejoint les opposants de Voldemort, et avait dû participer aux plus grands carnages que la terre n'ait jamais vu depuis la chute du Lord noir. Elle avait tué, et elle l'avait fait avec talent et convictions. Le geste ferme, le regard droit, rebuté à l’extrême par ses propres actes.
Elle se dégoûtait, elle se haïssait, mais le pire c'était qu' au fond d'elle, la Gryffondor savait qu'elle n'avait eu pas le choix, c'était eux ou elle, mais leurs visages... leurs yeux quand elle leur prenait la vie, leurs cris, leurs expressions déformées par la douleur et la haine...Ses cauchemars, sa croix c'étaient eux, c'était ce terrible manque de ceux que la guerre lui avait pris, c'était ses séquelles irréversibles et définitivement ouvertes et saignantes qu'elles s'infligeaient en participant à cette tuerie. Sa douleur s’était la lourdeur de sa culpabilité, l’horreur des batailles, la quantité de cadavres qu’elle avait vu lors de ces hécatombes géantes, et en face de ça, le nombre de ses amis et de ses réconforts qui s’amenuisaient à vu d’œil. Bientôt, elle sentirait ses défenses céder, elle craquerait... Peut être embrasserait elle la folie, comme Parvati Patil.
Un craquement assez lointain sortit la jeune fille de sa rêverie, en silence elle se défit de ses draps, se leva et se tapit dans l'ombre, tirant sa baguette magique de sa poche.
Tous ses sens tendus à l'extrême, le corps raidit par cette incroyable force qu'elle était capable de dégager à l'orée d'un affrontement.
La porte de bois, déjà bien abîmée lors des 1ers assauts contre Poudlard, s'ouvrit très lentement. Ce simple fait, renforça la crainte d'Hermione quant à la nature hostile du visiteur.
Elle plaça sa baguette sur son front en pensant à une formule de dissimulation, puis s'effaça dans le noir.
La porte était ouverte au 3/4, et aucune lumière ne filtrait de l'extérieur, donc pas d'ombre, pas de silhouette, rien de laisser deviner l'identité de l'intrus.
Hermione sentit une présence longeait le mur vers le lit où elle se trouvait quelque minutes auparavant.
Un sort de dissimulation
Evidemment, c'était donc un assassin d'élite. Quelqu'un voulait donc la tuer, et pas qu'un peu, les assassins disponibles se font rares, tous dévoués entièrement aux volontés de Voldemort.
Mais ce n'était certainement pas lui, le commanditaire cette fois, elle n'était pas assez importante et ne commandait que 4 autres personnes. Trop insignifiante.
L'assassin gravissait agilement l'échelle menant à la couchette d'Hermione. C'était le moment idéal, il lui tournait presque le dos.
Stupéfix! Murmura t elle
Mais trop tard, l'intrus esquiva sans peine, lâchant l'échelle et retombant habilement sur ses pieds.
Il se jeta en avant dans une roulade fluide, évitant une nouvelle attaque d'Hermione. Celle ci bondit à sa rencontre et lui décocha une superbe gauche. L'assassin fut projeté en arrière.
Avada... Commença t elle.
A ce moment là, Hermione perçut l'éclat d'un pendentif familier.
Ha...Harry ?