ch 1 Ombre et éther
Elle s'avance à pas de loup, ses veines gonflées par la rage et la colère. Cette fois, il payerait son affront.
Elle marchait silencieusement dans l'étendue sombre et visqueuse qui semblait avoir remplacé l'air frais de la nuit.
Seule la lame de son poignard réclamait plus de sang qu'elle.
Elle contourna prudemment une statue et le vit.
Il était là, paraissant révasser sous la lune voilée. Ses inséparables acolytes Crabe et Goyle
toujours prés de lui à discuter.
Hermione savait qu'il fallait les neutraliser avant de pouvoir agir. Elle prit une longue bouffée d'air frais et regarda son poignet gauche, il était encore meurtri par les sequelles d'une blessure qu'elle ne devait qu'à Malfoy, et ce soir, il allait payer...payer de sa vie.
Elle chercha dans sa poche sa baguette magique.
C'était maintenant qu'il fallait agir...
Sans crier gare, elle sortit de derrière la statue et pensa trés fort "Stupéfix ! " Crabe se figea immédiatement.
Goyle le regarda tomber à terre comme une masse mais Malfoy s'était déjà retourner vers Hermione.
Il sortit dans un geste éclair sa baguette magique et lui jeta un sort qu'elle évita de justesse en se jetant par terre.
Il fallait absolument neutralisé Goyle, car aussi habile et intelligente qu'elle était, la gryffondor savait qu'elle n'avait que peu de chances de s'en sortir face à 2 adversaires et elle était décidée à consommer sa vengeance ce soir même.
Elle roula par terre et vit Goyle qui s'avançait vers elle .
"Quel crétin, ça va être un jeu d'enfant"
Elle le pensait à découvert et dans sa hâte de se débarrasser de Goyle, elle avait oublié une seconde Malfoy.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque dés qu'elle eût stupéfixier Goyle, une main froide et puissante vint sa saisir à la gorge.
Elle sentait son odeur, il était là juste derrière elle, sa main gauche la désarma d'une presion violente appliquée sur son nerf.
Bien tenté sale sang de bourbe. Maintenant tu vas comprendre pourquoi on ne s'attaque pas à un Malfoy.
Il murmurait lentement, hachant presque ses mots.
Mais elle avait prévu le coup, sa main libre glissa vers la poche où la dague avait remplacé la baguette.
La jeune fille lui entailla profondément le bras, Drago la lâcha.
Elle se défit rapidement de son étreinte, Drago restait silencieux, sa colère faisait battre les veines sur ses tempes.
Hermione savait qu'elle n'aurait aucun droit à l'erreur.
Il se jaugèrent un moment, se mouvant l'un l'autre lentement en décrivant un demi-cercle.
Hermione perçut un léger changement dans la démarche de son ennemi, et fit un rapide bond sur le côté.
Son instinct ne l'avait pas trompé, Elle évita le flot de lumière rougeâtre qui filait vers elle.
Elle riposta à son tour, par un sortilège de gèle mais Malfoy était loin d'être un adversaire facile, il esquiva.
Il attaqua de nouveau et Hermione n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit, qu'elle était déjà projetée en l'air.
Elle atterrit violement contre un arbre.
Alors la pauvre petite moldu ne se sent pas bien ? ricana le Serpentard en s'avançant vers elle.
Mais elle réagit plus vite que la douleur n'aurait dû le lui permettre.
La rage, la colère, son orgueil et son besoin de vengeance, lui donnaient une toute nouvelle puissante, ennivrante.
Malfoy fut a son tour projeté en l'air et il s'éclata contre la statue derrière lequel Hermione s'était caché quelques minutes auparavant.
Alors Malfoy, tu as enfin trouvé ta place en ce bas monde ?
Son visage et ses cheveux blonds étaient maintenant maculés de boue, il chercha de ses mains à récupérer sa baguette, elle lui avait échappée durant le choc.
"Enfer !" pensa t il tandis qu'Hermione avançait vers lui, les yeux brillant de haine.
Malfoy se leva difficilement, son corps lui faisait horriblement mal et il se jura intérieurement que s'il s'en sortait vivant, jamais plus il ne sous estimerait les sang de bourbe, pas qu'ils avaient gagné son respect grâce à Hermione mais c'était juste une question de prudence.
Il se mit soudain à sourire.
La gryffondor s'arreta net, pourquoi souriait il ? L'attitude de Drago la suprit totalement, elle ne savait plus quoi faire, bien sûr, elle avait toujours en tête de lui faire la peau, ou du moins de le faire souffrir. Mais son attitude avait quelque chose qui rendait la situation quelque peu...étrange.
Elle ne bougeait toujours pas.
Malfoy comprit qu'il devait agir pendant qu'elle était encore perturbée par son délicieux sourire.
Un vent lèger et tiède s'était à présent levé, caressant le visage d'Hermione et jouant dans ses cheveux.
Le jeune serpentard tira sur la ficelle qui pendait sur son torse, sa cape tomba à terre en virevoltant dans la brise.
Il portait une chemise verte et noire où couraient des fils d'argent.
Il essuya son visage avec sa manche, il descendit ses longs doigts fins sur le 1er bouton qu'il défit d'un geste détaché.
Hermione resta stupéfaite, elle était comme figée.
Drago continua à défaire sa chemise jusqu'à ce que son torse apparaisse maintenant dans son intégralité.
La gryffondor était abasourdie, les muscles saillant de son corps étaient soulignés par la lune qui s'était comme libérée de ses nuages pour apercevoir le jeune homme de son oeil unique.
Il se libéra de sa chemise en s'avancant vers Hermione qui ne bougeait toujours pas.
Elle se détestait de ne pouvoir réagir devant lui, elle le haïssait pour sa machiavélique intelligence, même désarmé ce sal prétentieux était quand même en train de prendre l'avantage, et ça elle ne pouvait le tolérer.
Hermione, sussura t il toujours en avancant, tu es si belle...
Il la regardait de ses yeux clairs, bleu aux reflets gris comme un ciel nuageux.
Elle ne pouvait le croire.
Elle se gifla mentalement pour reprendre le contrôle mais trop tard Drago s'était tellement avancer que lorsqu'elle se décida enfin à réagir, il arréta son geste, et la gifla violement sans lâcher son bras.
Si bien, que le choc la mis par terre, elle saignait abondamment de la lèvres, et sa joue lui faisait horriblement mal.
Il la releva et l'attira à lui. Elle sentit son torse nu sur elle, elle sentait sa chaleur au travers de ses vetements.
Il plongea ses yeux dans les siens, malgré une évidente douleur, ses yeux humides exprimaient toute la haine et le mépris dont ils étaient capables.
Dommage que tu es un faible pour moi, Granger, j'étais à ta merci.
Il y aura sûrement d'autre occasion ! Un crétin comme toi est trop bête pour surveiller ses arrières ! cracha t elle.
Il sourit méchamment.
Dis moi que tu n'as rien ressenti lorsque je t'ai dit que tu étais belle ?
Quel salaud, pourquoi voulait il jouer à ce jeu ? Il l'avait pris au dépourvu, alors qu'il aurait dû payer, payer pour ce qu'il lui avait fait.
il tilta.
Dis moi Granger, tu m'en veut peut être pour la dernière fois ? Ah, je comprend ce n'était vraiment pas délicat de ma part mais tu comprendra qu'une misérable sang de bourbe comme toi ne mérite pas de délicatesse.
Elle lui cracha au visage, mais rapide, il l'évita. Ce geste l'énerva et il s'appréta à la gifler de nouveau quand elle lui mis un coup de pied dans sa virilité.
Il ne relacha pas son emprise pour autant. Au bout de longues minutes d'une souffrance intense qui l'avait presque fait se plier en 2, il reprit la parole.
Je me demande comment tu vas t'en sortir maintenant.